COMMUNIQUE
DE PRESSE
Depuis le
vendredi 30 août, les sénonais ont un nouveau maire. Michel Fourré a-t-il osé
fêter sa victoire, celle des petits arrangements minables qui font tant pour le
discrédit de la politique auprès de nos concitoyens ? Je l’ai dit et répété ces derniers mois, les élus issus de partis
traditionnels l’UMP, l’UDI et le PS n’ont jamais supporté qu’un candidat
indépendant d’esprit, issu d’une famille plus modeste que la leur, le PRG en
l’occurrence, leur emprunte ce qu’ils considéraient comme leur jouet, la mairie
de Sens.
Fous de
rage, aveuglés par leur désir brûlant d’assouvir leurs ambitions personnelles,
quitte à mettre le développement de la ville en péril, ils ont donc été
capables de bloquer le budget, puis de s’allier contre nature, pour récupérer
leur joujou plus tôt que prévu. Personne n’est dupe de leur manœuvre, qu’ils
n’ont même pas le courage de reconnaître. Est-elle si honteuse ?
Les
chiffres, eux, sont indiscutables. Les élus de l’UMP avaient juré qu’ils ne
prendraient pas part au vote. Certains d’entre eux ont pourtant voté en faveur
de Michel Fourré, comme les élus de l’UDI d’ailleurs. Pourquoi n’assument-ils
pas publiquement ce choix ? Estiment-ils n’avoir aucun compte
à rendre aux sénonais ? On n’arrête pas le progrès. Nous
voici donc revenus au temps de la quatrième république où le président était
élu par le parlement...
Qu’on ne s’y
trompe pas. Ce n’est pas un homme aigri qui a rédigé ces lignes. Au contraire.
Une extrême sérénité m’habite désormais, tant la mascarade jouée vendredi soir a
réhabilité mon action et mon équipe. J’ai dénoncé toutes ces tentatives de
déstabilisation dont j’ai été l’objet et l’on m’a fait passer pour le
paranoïaque que je ne suis pas. J’ai pris des coups mais j’ai fait front,
persuadé que l’intérêt de Sens et des sénonais passait bien avant les querelles
ridicules dans lesquelles on a voulu m’entraîner.
Placé dans
l’impossibilité d’assumer mes fonctions, confronté aux blocages intempestifs et
irraisonnés de l’opposition de droite et surtout de gauche qui s’était
constituée, je n’ai pensé une fois de plus qu’aux sénonais et j’ai donc pris
mes responsabilités en démissionnant de mon poste de maire, quand d’autres qui
se reconnaîtront luttaient pour défendre leurs petites prérogatives, leurs indemnités
d’élus et les avantages qui s’y rattachent.
Pendant des
mois, l’opposition a voulu faire croire que c’est ma personnalité qui
dérangeait. Trop autoritaire, trop fantaisiste, trop ceci, trop cela… Mes amis
et moi avons proposé Francine Weecksteen comme relais jusqu’aux prochaines
élections du printemps prochain. Aucune de nos treize voix ne lui a manqué. Au
second tour, celle de Marie-Noëlle Lehodey se serait également portée sur son
nom. Mais il n’y a pas eu besoin de second tour en raison des petites combines
que chacun connaît désormais.
Michel
Fourré qui a fait son entrée au Conseil municipal de notre ville en profitant
du succès de la liste que je défendais en mars 2008, est un maire sans aucune
légitimité, qui ne dispose d’aucune marge de manœuvre pour appliquer une
politique. Sa position plus que fragile ne présage rien de bon pour Sens et les
sénonais ces prochains mois, j’en ai bien peur.
Fidèle à mes
engagements, j’ai appliqué mon programme et mes idées. Bien entendu, je n’ai
pas tout bien fait. J’ai notamment commis des erreurs de casting. Mais le bilan
de mon équipe est bon. Et je n’ai aucune difficulté à me regarder dans une
glace. Désormais, c’est dans un autre rôle, celui de conseiller municipal, que
je vais m’intéresser à la vie de notre Cité. Je préfère largement être à ma
place qu’à celle de Michel Fourré, ses amis d’hier et ceux d’aujourd’hui qui,
soyons en certains, ne le seront déjà plus demain.
Daniel Paris
conseiller municipal d'opposition