INTERVENTION DE DOMINIQUE
LAPÔTRE AU CONSEIL MUNICIPAL DU 17/12/2013
Je voudrais revenir sur ce
qui vient de se passer à la Communauté des Communes du Sénonais (CCS) où j’ai assisté aux deux dernières séances :
celle consacrée au Débat d’Orientation Budgétaire, puis celle consacrée au vote
du budget.
Comme vous le savez, notre
ville est désormais représentée dans l’assemblée communautaire par de nouveaux
délégués, qui, avec l’aide de l’UMP, ont pris la place que nous y occupions
depuis 5 ans. Fort heureusement, dans la prochaine municipalité ce genre de
manipulation ne pourra plus avoir lieu, les délégués étant désignés lors du
scrutin par les électeurs.
Ces deux séances du conseil
de la CCS ont été très instructives
Sur la forme d’abord : il
semblerait que le nouveau maire de Sens ait pleinement intégré le côté
intérimaire de sa fonction, je ne l’ai pas entendu intervenir une seule fois,
il n’a rien à dire.
Quant au 2ème Vice
Président représentant la ville de Sens, Christophe Ben Ali, il n’a tout
simplement pas jugé bon d’assister au Débat d’Orientation Budgétaire (DOB), étape que
n’importe quel élu devrait juger très importante dans la vie d’une collectivité
et donc se faire un devoir de ne pas manquer. Il n’était pas là.
Il y avait vraiment beaucoup
à dire lors de ces deux séances, lorsqu’on avait la chance d’y siéger, en tant
que conseiller communautaire.
Beaucoup à dire pour éviter
que la CCS ne s’embourbe dans un marasme financier que les contribuables vont
payer cash
Un DOB totalement illégal
puisqu’il ne parlait ni de la fiscalité, ni de l’apport financier des nouvelles
communes entrantes.
Un budget insincère et
financièrement désastreux, avec des charges qui augmentent deux fois plus vite
que les recettes, (en deux ans 64% d’augmentation des charges générales !
17% d’augmentation des charges de personnel !)
Les charges augmentent deux
fois plus vite que les recettes, malgré la disparition de la contribution au
Syndicat Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS), qui serait transférée aux communes, sans
aucun transfert de fiscalité en parallèle
Cette contribution, de 2,5
M€, qui disparaît équivaut à près du tiers du produit fiscal de la CCS ; c’est
donc une augmentation fiscale déguisée de près de 30% -ce qui fait 50% en 2
ans- que les conseillers communautaires devaient voter.
Comme ce tour de passe-passe digne
de Robert Houdin ne devrait pas s’opérer, pour des raisons légales évidentes, c’est
bien une augmentation nominale des impôts qui se prépare.
Mais, on l’aura compris, tout
l’objet de faire voter ce simulacre de budget si tôt était de laisser passer
les élections pour faire cette annonce.
J’avais lu dans le journal,
au lendemain de la nomination des nouveaux délégués de Sens à la CCS, que la
ville et la CCS allaient enfin « travailler ensemble ».
Ce concept m’a beaucoup fait
sourire.
« Travailler ensemble »
au camouflage fiscal n’a rien d’une avancée dans la gestion de cette
collectivité, à l’époque nous cherchions à travailler POUR les Sénonais.
Mais visiblement la lune de
miel de Michel Fourré et Christophe Ben Ali avec l’UMP se poursuit.
Ils ont voté cet incroyable
budget, sans se préoccuper une seconde de l’avenir fiscal qu’il signifie pour
leurs concitoyens.
Il serait bon que les élus
qui ont fait leur putsch pour prendre la mairie, se ressaisissent, qu’ils
arrêtent de faire des ronds de jambe à l’UMP et qu’ils se mettent au travail
Vous nous représentez à la
CCS, vous avez été nommés par cette assemblée, vous nous devez des comptes et
vous devez des comptes aux habitants sur votre comportement et sur votre
travail, qui consiste à analyser un minimum les délibérations que le président
Pirman présente au vote et à stopper un véritable délire de dépenses.